Déchargement prématuré de la batterie du cellulaire Nexus 6P
Cette action collective vise à dédommager toutes les personnes qui ont acheté au Québec un téléphone cellulaire Nexus 6P fabriqué par Huawei. Ces téléphones ont un vice de fabrication faisant en sorte que leur batterie se décharge prématurément.
Dernières nouvelles
La deuxième période de réclamation est maintenant terminée et l’administrateur Collectiva a procédé à la distribution des indemnités.
Il n’est donc plus possible de faire une réclamation.
L’entente de règlement
Le 17 novembre 2021, l’honorable Pierre-C Gagnon de la Cour supérieure a approuvé l’entente de règlement intervenue avec les défenderesses au bénéfice des personnes propriétaires, ou qui ont été propriétaires, d’un téléphone Nexus 6P initialement acheté au Québec.
L’entente prévoyait que les défenderesses paieraient une somme totale de 550 000$.
Résumé du recours
Le Nexus 6P est un téléphone cellulaire haut-de-gamme commercialisé au Canada à partir de novembre 2015.
Malgré son prix élevé, après seulement quelques mois d’utilisation, les téléphones s’éteignaient même si le pictogramme à l’écran indiquait qu’il restait de la batterie, même 30 ou 40% de batterie. Le téléphone ne pouvait s’allumer à nouveau que s’il était connecté à un chargeur. L’écran se rallumait alors, montrant le même niveau de batterie restante que lorsqu’il s’était éteint. La batterie se vidait de nouveau très rapidement dès qu’il était déconnecté.
Les défectuosités présentes dans les téléphones Nexus 6P nuisaient sérieusement à l’usage auquel ils étaient normalement destinés, notamment la communication sans-fil. La durée de vie des batteries des téléphones des membres du groupe n’était pas raisonnable eu égard à une batterie typique pour un téléphone de cette valeur.
Selon le demande, le déchargement de la batterie était directement lié à un défaut de conception de la batterie. Le vice de fabrication des téléphones constituait un vice caché grave tant en vertu de la Loi sur la protection du consommateur que du Code civil du Québec.
Le 23 mars 2018, Monsieur Ricky Tenzer a déposé une demande pour autorisation d’exercer une action collective contre Huawei.
Le juge Gary D.D. Morrison de la Cour supérieure a rejeté la demande et refusé d’autoriser l’action collective, mais M. Tenzer a porté cette décision en appel et la Cour d’appel lui a donné raison. Le 11 mai 2020, la Cour d’appel a autorisé l’exercice de l’action collective.
Le 26 juin 2020, le représentant, par l’entremise de TJL, a déposé une Demande introductive d’instance en action collective devant la Cour supérieure du Québec.
Le 12 février 2021, la partie défenderesse, Huawei Technologies Canada Co. a déposé un acte d’intervention forcée en garantie contre Google LLC et Google Canada Corporation.
Le 27 août 2021, une entente de règlement est intervenue entre le demandeur, Ricky Tenzer et les défenderesses, Huawei Canada, Google Inc. et Google Canada Corporation. L’entente prévoyait le versement d’une somme totale de 550 000 $.
Le 17 novembre 2021, l’honorable Pierre-C Gagnon de la Cour supérieure a approuvé l’entente de règlement.